Lundi, Stitch Fix Inc (NASDAQ:SFIX) a publié ses résultats du quatrième trimestre. Le service d'abonnement de mode a réussi à réduire ses pertes, mais il est toujours aux prises avec la baisse des revenus qui a marqué son exercice financier. À l'approche des fêtes de fin d'année, les consommateurs naviguent dans un environnement difficile marqué par la hausse des prix et d'autres vents contraires qui vident leurs portefeuilles.
Résultats du quatrième trimestre fiscal
Pour le trimestre qui s'est achevé le 31 juillet, le service de stylisme en ligne a enregistré une baisse de 22 % de son chiffre d'affaires en glissement annuel, à 375,8 millions de dollars, et une perte nette de 28,7 millions de dollars, ce qui représente une amélioration de 70 % par rapport au trimestre comparable de l'année dernière, au cours duquel la perte s'élevait à 96,3 millions de dollars. La perte diluée par action s'élève à 0,24 $.
L'année fiscale
Le service de mode basé à San Francisco a annoncé que son chiffre d'affaires annuel avait chuté de 21 % en glissement annuel pour atteindre 1,6 milliard de dollars, entraînant une perte nette de 172 millions de dollars, ce qui représente une amélioration par rapport aux 207,1 millions de dollars de l'exercice précédent, les initiatives de réduction des coûts ayant porté leurs fruits. La perte diluée par action s'élève à 1,50 $.
Un environnement difficile pour un retour en force
Autre mauvaise nouvelle : le nombre de clients actifs a chuté de 13 % par rapport à l'année précédente, et le revenu net par client a baissé de 9 %. S'il faut se féliciter de la réduction des dépenses qui a permis d'améliorer le résultat net, Stitch Fix doit travailler sur la faiblesse de son chiffre d'affaires, et ce dans un environnement macroéconomique défavorable qui limite les dépenses discrétionnaires.
En août dernier, Stitch Fix a confirmé qu'elle cesserait ses activités au Royaume-Uni à la fin du trimestre en cours. L'ancien dirigeant de Macy's Inc. (NYSE:M), Matt Baer, qui est à la tête de l'entreprise depuis près de trois mois, aura sans aucun doute du mal à tenter un retour en force. L'approche initiale de Baer comprend l'envoi d'un plus grand nombre de marques de distributeur, mais il doit encore découvrir la stratégie de rebond à long terme.
Des prévisions sombres
La direction de Stitch Fix s'attend à de nouveaux coups durs, le chiffre d'affaires du premier trimestre devant baisser de 18 % à 20 %, ce qui constituerait le septième trimestre consécutif de baisse du chiffre d'affaires en glissement annuel. L'érosion des revenus devrait se poursuivre tout au long de l'année fiscale, avec une baisse comprise entre 14 % et 18 %. Bien que Stitch Fix ait fait un excellent travail pour améliorer son résultat net, elle ne peut pas réduire ses coûts pour compenser la baisse de son chiffre d'affaires, en particulier dans un environnement macroéconomique aussi défavorable.
Des fêtes de fin d'année pas si joyeuses et lumineuses que cela
Alors qu'Amazon.com Inc. (NASDAQ:AMZN) a annoncé qu'elle allait embaucher 250 000 travailleurs américains, ce qui représente une augmentation de 67 % par rapport au nombre d'employés qu'elle a embauchés au cours des deux dernières années, d'autres détaillants américains racontent une histoire différente. Target Corporation (NYSE:TGT) prévoit d'ajouter 100 000 employés, ce qui se traduit par une croissance stable en glissement annuel. Target prévoit également de commencer sa saison de rabais en octobre pour tenter de devancer Amazon et Walmart (NYSE:WMT) qui n'a toujours pas révélé ses plans de recrutement pour les fêtes de fin d'année. Macy's embauchera moins de personnel que l'année dernière, soit environ 38 000 personnes à temps plein et à temps partiel. Amazon a toutefois ajouté 50 nouveaux centres de traitement des commandes, postes de livraison et livraisons le jour même aux États-Unis. Amazon a également prévu un événement Prime élargi à l'automne, les 10 et 11 octobre, avant le Black Friday et le Cyber Monday. Mais même le puissant Amazon n'est pas à l'abri des défis macroéconomiques, puisqu'il a rejoint la vague de licenciements dans le secteur de la technologie au début de l'année, en se séparant d'environ 9 % de sa main-d'œuvre, soit 27 000 employés des services de publicité, d'informatique en nuage et de ressources humaines.
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